La restauration scolaire

Le sujet de la restauration scolaire a été évoqué dans les deux groupes thématiques « Enfance et éducation » et « Agriculture/alimentation » qui ont finalement convergé pour faire émerger nos préconisations. Nous les détaillons ci-dessous, avec les actions que nous allons mener pour les concrétiser, en nous appuyant sur des exemples.

Du bon, du sain, du varié, du local, le plus possible bio, accessible à tous

Pour nos enfants qui sont en restauration scolaire, nous souhaitons des fruits et légumes goûteux, cueillis mûrs, de saison, cultivés dans le respect de l’environnement, des produits le plus locaux possible et des produits animaux (viande, poisson, œufs, fromages) en quantité raisonnable, élevés ou pêchés dans des conditions correctes.

Pour les repas, nous prenons l’engagement suivant :

• chaque jour une alternative sans viande,
• chaque semaine au moins un repas bio pour tous,
• chaque semaine 2 repas sans viande pour tous (œufs, poisson).

Ces repas —appréciés des enfants— induiront moins de gaspillage. Nous appliquerons des tarifs accessibles à tous en fonction du quotient familial.

A la fin du mandat nous voulons du 100 % bio et local, si la production locale le permet.

À court terme

Le marché public qui lie notre commune à une entreprise de Rodez s’arrête en septembre 2020. Jusque-là, un camion fait l’aller-retour entre Rodez et Castanet-Tolosan chaque jour de cantine.

Nous allons choisir une nouvelle structure, de préférence publique, qui préparera les repas à proximité de Castanet, dans la concertation avec les citoyens (parents d’élèves, personnel municipal, élus). Il est probable qu’au début, nous ayons des difficultés à trouver des fournisseurs, locaux et bio, parce que notre territoire dispose de peu de maraîchages.

À moyen et long terme

Nous co-construirons un projet de relocalisation de la production agricole —de préférence intercommunal— en nous appuyant sur des structures et des compétences locales. Nous étudierons toutes les éventualités qui s’offrent à nous :

• Le Sicoval vient de mettre en place un PAT (Plan Alimentaire de Territoire) qui, dans ses objectifs, souhaite rapprocher producteurs, distributeurs et collectivités locales. Nous souhaitons être territoire pilote de ce PAT.
• Saisir des opportunités de cessions de terrains agricoles et les sacraliser comme Zone Production Agricole.
• Associer des partenaires qui œuvrent déjà pour la relocalisation des productions agricoles et pour l’installation de jeunes maraîchers (ex CIVAM Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et Milieu rural, ERABLE31-Fédération départementale 31 des producteurs Bio, l’association « Nourrir la ville »…)

Pourquoi est-ce possible ?

Des exemples nous le montrent :

• Le plus emblématique de tous est sûrement la commune de Mouans-Sartoux dans les Alpes Maritimes. Cette ville de taille similaire à la nôtre (10 000 habitants) produit ses légumes sur 4 ha. Elle fournit 1000 repas par jour. Le coût des denrées d’un repas était de 2,04€ en 2016 par repas… L’exploitation fournit 80 % des besoins en légumes. Le gaspillage alimentaire a été réduit (voir le document)

• À Langouët en Bretagne, depuis 2004, les produits bio servis en restauration scolaire sont aussi locaux dans le cadre d’un groupement d’intérêt économique (GIE) de 31 producteurs bio. Grâce à une diététicienne, ils ont réduit la part des protéines animales en leur substituant des protéines végétales (qui sont moins chères).

• Plus près de nous à Ramonville, 47 % des produits servis à l’école sont bio ou sous sigle de qualité (label rouge, poisson MSC…).

Et plus encore: éduquons et sensibilisons nos concitoyens !

Nous construirons ensemble par une sensibilisation de tous (écoles, parents, personnels, élus), au travers de conférences et d’animations, d’ateliers sur des thèmes, comme par exemple « comprendre l’importance du végétal dans l’ alimentation », « la santé et l’alimentation », l’éducation au goût, la mise en place de jardins partagés. Cela sera réalisé en collaboration avec les acteurs de l’éducation, les personnels de service, les associations, les élus.

—— Photo de Jonas Jacobsson